La lettre pastorale de son éminence le cardinal John Tong nous apporte une très bonne nouvelle du diocèse de Hongkong. Elle confirme clairement et dignement l’initiative du pape François d’entamer le dialogue avec les autorités civiles à Beijing en vue de clarifier définitivement quelques situations cruciales et illégales dans l’Église catholique en Chine. Hongkong fait partie de la Chine. Pour l’Église universelle il est important de connaître le point de vue de l’église de Hongkong concernant cette initiative. Maintenant il est clair que l’Église de Hongkong soutient le Saint-Père. Ce qui est remarquable c’est que le cardinal donne un aperçu bien détaillé tant des exigences juridiques complexes du droit canon que des documents ecclésiaux concernant la nomination des évêques. Il en ressort qu’un accord avec Beijing concernant ces questions ne sera pas facile et qu’ il faudra de la patience. Mais en même temps la lettre indique qu’un tel accord est urgent tant pour la Chine que pour l’Église. Le dialogue est le seul moyen de réussir.
Le pape François continue le dialogue dans le sens suggéré par son prédécesseur le pape Benoît XVI dans sa lettre pastorale de 2007. En 2014, le pape François prit des mesures concrètes pour entamer le dialogue avec les autorités chinoises. Des évêques en Chine – y compris plusieurs de la communauté non-officielle (clandestine) – s’étaient déjà déclarés d’accord sur un dialogue du pape François avec les autorités à Beijing. Toutefois, d’autres voix – de Hongkong – ont exprimé ouvertement leur souci et même de sérieux doutes et ils se sont demandé si un dialogue avec les communistes était vraiment opportun. La lettre du cardinal Tong, un document longtemps attendu révèle clairement le soutien du diocèse de Hongkong au dialogue qui est en cours. C’est une invitation à tous les fidèles de se rallier au Saint-Père qui, en tant que successeur de saint Pierre, est le seul qui peut superviser le dialogue et décider d’un accord que nous espérons tous.
Le souci exprimé par les voix de Hongkong a toujours été celui de toute l’Église universelle, et surtout du pape François lui-même. C’est un bon signe si ce souci s’est de nouveau fait entendre ouvertement et clairement à Hongkong. Un dialogue sans cette voix serait imparfait. Ce souci exprimé encore une fois ouvertement à Hong Kong a une valeur historique parce qu’il pourra se manifester encore plus clairement lors des négociations à Beijing. Il devient un élément du dialogue en cours.
La lettre pastorale du cardinal Tong est une déclaration historique, un appel clair à l’unité et au ralliement de tous le chrétiens autour du pape puisqu’il est le seul pasteur qui peut évaluer le dialogue et décider de son issue. La lettre contient un message pour le diocèse de Hongkong, pour l’Église en Chine, pour l’Église universelle ainsi que pour les négociateurs officiels de la Chine. En effet une bonne nouvelle qui nous vient de Hongkong.
Institut Verbiest, Université Catholique Leuven
Leuven, Belgique
Fonte: Foundation Verbiest