Entré dans le coma, il fut transporté aux soins intensifs de l’unité coronarienne. Intubation, ventilation des poumons, respirateur artificiel: tout fut tenté pour le sauver.
C’est dans le silence paisible de la salle de réanimation qu’il rendit le dernier souffle, supporté par l’amour de ses confrères et de sept paroissiens de « La Consolata ». Le cœur déchiré, tous firent une dernière prière, avant que le corps ne soit conduit à la morgue.
L’exposition de sa dépouille en la chapelle de l’église de Notre-Dame-de-la-Consolata se tint dans un climat de prière. Pendant un jour et demi, un grand nombre d’amies et d’amis défilèrent pour lui rendre le dernier hommage.
Dans une église pleine à craquer, P. Piol présida la célébration des funérailles, entouré de 25 concélébrants, confrères missionnaires et prêtres qui le connaissaient.
Pendant mon homélie, j’invitai les gens à garder le souvenir de ce bon pasteur, de celui qui connaissait si bien les brebis qu’on lui avait confiées, ce berger toujours soucieux de la brebis égarée.
« Le fil d’argent de la vie se détache, le vase d’or se brise, la cruche à la fontaine se casse, la poulie tombe au fond du puits. Le corps de l’homme s’en retourne à la terre d’où il a été tiré, et le souffle de vie s’en retourne à Dieu qui l’a donné » : ainsi parle Qohelet (12, 6-7).
Maintenant, il repose au cimetière Côte-des-Neiges, dans le tombeau des Missionnaires de la Consolata.